FamiliLettres

FamiliLettres : Correspondances de Jean-Baptiste André Godin et Marie Moret


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Auteur : Moret, Marie (1840-1908)
Marie Moret à Pierre-Alphonse Doyen, 28 février 1893
Remercie Doyen de l'envoi du numéro de L'Aurore. Réception du journal L'Église de l'avenir. Demande à Doyen de remettre 30 F à Élise Pré pour ses appointements de février 1893 et 5 F de la part d'Émilie Dallet. Accord des livres de compte de Doyen et de Marie Moret pour Le Devoir. Abonnements au service du journal Le Devoir : ajout de Charles Gouté ; suppression de monsieur Gauchet. Accuse réception des divers envois de Doyen : feuille 3 du livre de Bernardot ; reçu de la mairie de Guise ; notice « Ouvrages reçus » ; reçu de la Société de paix pour les 5 F d'Athanase Crétien. Demande d'échange avec La Vraie République : « nous avons déjà tant d'échanges qu'il ne faut les augmenter que s'il y a vraiment utilité. ». Remerciements de Fabre et compliments de la famille Dallet.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 4 février 1854
Godin répond à la demande de Victor Considerant de lui communiquer ses réflexions sur les conditions à faire au capital dans le projet de colonisation du Texas. Godin prévient Considerant que cette entreprise ne doit pas être lucrative, car il faudrait réduire les hommes à l'esclavage « et il y a trop d'esclaves en Amérique ». Godin explique que le capital ne doit pas se dresser en face du travail, qu'il ne s'agit pas de créer au Texas une nouvelle Irlande et que le capital ne sera pas productif sans le concours de bras vigoureux et d'intelligences actives. Godin recommande que le siège de l'administration de la société soit au sein de la colonie pour qu'elle puisse apprécier les véritables besoins et de faciliter la possibilité pour les colons de devenirs actionnaires de la société. La conséquence de ces principes, poursuit-il, est l'association dans l'exploitation de toutes les industries, la colonisation par le travail libre. Il lui paraît prudent d'accepter au départ les entreprises individuelles comme les exploitations communes et de compter sur des mains vigoureuses qu'on ne trouvera pas en suffisance chez les phalanstériens. Godin présente une analyse des revenus possibles des terres de la colonie et de l'intérêt pour elle de vendre des terres. Il imagine que le salaire ouvre droit à une participation aux bénéfices de la société. Godin joint à son courrier une étude de constitution de la société rédigée en articles. Il revient à la fin de la lettre à la question des manifestations occultes dont il a entretenu Considerant à plusieurs reprises : « Me voilà donc mon ami revenu auprès de vous aux choses de ce monde matériel. Je leur souhaite un meilleur succès que celles qui ont fait l'objet des lettres que je vous ai écrites dernièrement et dont je ne peux m'empêcher de rire en pensant à l'obstination que j'ai apporté à vous constituer dans ma pensée l'agent promoteur des manipulations dont j'ai été le témoin et l'objet malgré vos propres dénégations. » Il évoque l'opinion de Considerant sur l'objectivation du subjectif, et lui demande s'il a lu la brochure Comment l'esprit vient aux tables, qui explique tous les faits : « S'il est dans le vrai, il me semble que tout se renferme dans les lois du mouvement instinctif dont Fourier parle et que je ne connais pas. ». La copie de la lettre est suivie par la copie des 32 articles de constitution de la Société de colonisation du Texas, au capital de cinq millions divisé en mille actions de cinq mille francs.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 13 mai 1854
Godin annonce à Considerant qu'il a reçu Au Texas qui a dissipé se craintes sur le climat, la salubrité et la sécurité du pays. Godin déclare qu'il est prêt à soutenir le projet. Il indique à Considerant qu'il a informé Cantagrel de ses intentions il y a quelques jours. Godin confirme qu'il souhaite souscrire à la cinquantième partie du capital de la société de colonisation, soit 80 000 F si le capital souscrit est de quatre millions. Puisque Considerant fixe au dixième du capital la souscription nécessaire à l'achat de terre, Godin dit être prêt à verser immédiatement 8 000 F. Godin regrette qu'il ne possède pas les connaissances théoriques et scientifiques utiles pour faire partie du premier voyage, mais qu'il se rendra au Texas dès que le moment sera venu de créer des industries pour lesquelles il sera d'une utilité réelle. Il envisage de vendre tout ou partie de ses possessions pour aller au Texas en disposant de 300 000 F pour y installer des ateliers utiles à la colonie. Il pense que ses connaissances en métallurgie pourront être mises à profit pour la fabrication d'instruments agricoles et pour la construction d'habitations et de leur mobilier ; toutefois les débuts de la colonie ne permettant pas l'installation de hauts fourneaux ou de forges, il pense qu'il devra s'occuper d'abord des applications mécaniques de la métallurgie ; il signale qu'il a étudié les arts céramiques et la verrerie. La mention « copié par Esther Lemaire » est manuscrite à la plume à la suite de la copie de la lettre.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 23 avril 1854
Godin évoque deux cahiers que lui avait adressés Cantagrel. Ses vues sont éloignées de celles de Cantagrel et il préférerait s'entretenir avec lui des moyens plus positifs de rénovation sociale. Godin n'est pas convaincu par l'analogie faite par Cantagrel entre le développement de l'embryon humain et le développement des sociétés. Godin considère qu'il y a loin de la conception d'un monde nouveau à son enfantement. Il ne pense pas que de la conjonction d'éléments mauvais sortira un être social de raison. Godin affirme que s'il n'y a pas de Texas possible pour les phalanstériens en Europe, il préfère suivre Considerant en Amérique ; il attend d'avoir lu la brochure de Considerant avant de se rendre à Bruxelles. Godin annonce qu'il est prêt à souscrire au capital de la société de colonisation pour un centième ou un cinquantième, pas moins de 5 000 F quelque soit le nombre des adhésions. Godin juge qu'il est plus utile en ce moment d'aborder le côté pratique des idées sociétaires que d'écrire des livres et il regrette le retard de l'envoi du projet de Considerant promis pour le mois de mars 1854, et dont Allyre Bureau ne lui a rien dit.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Véran Sabran, entre le 29 mai et le 26 juin 1854
À propos des tables parlantes. Godin écrit à propos de la publication d'Alcide Morin à Véran Sabran car celui-ci l'a initié au phénomène des tables parlantes. Godin n'a pas modifié son jugement sur le premier ouvrage d'Alcide Morin qu'il a lu et ne croit pas à sa théorie. Il fait le récit d'une expérience au moyen d'un guéridon avec la participation de sa femme : le lundi 29 mai 1854, il pose sur le guéridon des papiers écrits le matin même sur le Texas ; quelques temps après le guéridon se renverse et brise ses pieds en présence de sa femme. Il demande comment Morin pourrait expliquer le phénomène. À propos d'une cheminée livrée à Mont-d'Origny.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Lhermitte, 13 mai 1854
Godin remet à Lhermitte Au Texas [de Victor Considerant] et lui demande de lui faire savoir quelle offre il est en mesure de faire, qu'il pourra communiquer à Considerant qu'il verra prochainement. Il informe Lhermitte qu'il a souscrit pour la cinquantième partie du capital, soit 80 à 100 000 F : « Au Texas ou jamais, nous devons faire le premier phalanstère ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 28 juillet 1854
Au sujet de la Société de colonisation du Texas. Godin fait part à Considerant de doutes de la part des partisans du projet du Texas, qu'il partage lui-même. Godin se demande comment se préparer à quitter l'Europe sans connaître les bases du contrat liant les colons. Considerant a demandé de faire des collections de graines, et à Godin de conserver les noyaux de cerises qu'il mangeait, mais sans préciser la période des semis ; Godin a demandé aux ouvriers de la fonderie de Guise de lui amener des noyaux de cerise, et il en collecte ainsi 12 000 par jour, qu'il place dans l'eau ; ceux qui tombent au fond sont jugés bons et placés dans des tonneaux dans du sable humide ; il importe de connaître quand pourront se faire les semis. Godin rend compte de ses recherches sur les procédés Boucherie de conservation des bois par le sulfate de cuivre. Godin évoque trois réunions de discussion sur les statuts de la Société de colonisation du Texas : il juge que ces statuts sont d'une importance secondaire et pense qu'il vaudrait mieux publier des statuts incomplets et provisoires.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Allyre Bureau, 29 juin 1854
Godin demande à Allyre Bureau de lui procurer une méthode complète de l'apprentissage de la langue anglaise par Robertson, qu'on trouve à la librairie A. Derache au 7, rue du Bouloi à Paris, et lui envoie 15 F : « Vous le voyez, je vais essayer mes forces dans l'étude de la langue Anglaise en attendant les leçons que vous me donnerez au Texas. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Victor Considerant, 31 juillet 1854
Godin communique des informations sur les émoluments perçus par les administrateurs gérants des sociétés anonymes belges. Il informe Considerant qu'il a reçu une lettre de sa femme lui annonçant que son cousin Gosse et sa femme souhaitent partir pour le Texas ; Godin précise que Gosse est un phalanstérien riche cultivateur des environs de Maroilles, père de deux garçons et d'une fille, au caractère calme : « Vous le voyez, le flot soulève les plus calmes. Les secrets mobiles de l'humanité progressive sont mise en jeu et bientôt ces forces communiquées à la matière, les pierres se mouvront pour élever le phalanstère. » À propos des dépenses engagées par les colons pour leur voyage au Texas.

Auteur : Riche-Gardon, Luc-Pierre (1811-1885)
Luc-Pierre Riche-Gardon à Jean-Baptiste André Godin, 13 mars 1875
Luc-Pierre Riche-Gardon évoque le soutien actif de Godin à "l'oeuvre illusoire du Texas". Il indique avoir remis ses titres personnels à Cantagrel et interroge son correspondant sur les représentations renouvelées par "nos amis de différentes provinces près des législateurs républicains depuis 1873". Riche-Gardon partage ses convictions inspirées du fouriérisme. Dans ce qui semble être un post scriptum, il indique rester "à Paris jusqu'à samedi prochain".

Auteur : Sabran, Véran (vers 1811-1874)
Véran Sabran à Jean-Baptiste André Godin, 24 juillet 1874
En voyage à Nîmes, Véran Sabran envoie à Godin une procuration afin d'être représenté à la Société du Texas dont une réunion se tiendra le 29 juillet. Il indique avoir recours à l'aide de monsieur Meynier de Salinelles, résidant rue de l'Aspic, à Nîmes, pour que sa procuration parvienne à la Société du Texas. Plusieurs noms sont cités, mais demeurent difficilement lisibles.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 6 novembre 1854
Godin rappelle à Émile les promesses qu'il lui a faites de bien occuper son temps au collège Chaptal cette année. Il trouve justifiée la punition qu'a reçue Émile pour avoir mangé en classe : une règle commune est nécessaire. Il accuse réception de la lettre qu'il a remise à Allyre Bureau ou de celle qui lui demande les mesures d'une machine. Il fait observer à ce propos à Émile que cela va lui demander beaucoup de temps, mais lui annonce qu'il le fera, même s'il pense qu'Émile ferait mieux de ne pas se distraire des leçons qu'on lui donne et de penser « à donner à manger à la tirelire pour acheter un canton au Texas » grâce à ses bons bulletins scolaires.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 22 novembre 1854
Godin reproche à Émile de ne pas répondre aux questions qu'il lui pose dans ses lettres. Il lui reproche également d'être à nouveau indolent au collège Chaptal comme en témoignent ses bulletins scolaires : « Où sont les trésors que tu m'avais promis de faire mettre dans ta tirelire pour envoyer au Texas et y faire inscrire ton nom ? » Il lui annonce qu'il mettra 20 F dans la tirelire à chaque fois qu'il sera parmi les vingt premiers de la classe, 40 F quand il sera parmi les dix premiers et 100 F s'il arrivait parmi les quatre premiers. Il lui explique qu'il pourrait alors disposer une importante somme et « être un jour cité dans les annales du Texas comme le plus fort des actionnaires de la colonie ». Godin donne à Émile des nouvelles de ses cochons d'Inde, d'une petite chienne et de la domestique. Il félicite Émile pour ses remarques sur le sang « mais le corps humain est une machine sur laquelle tu as bien des choses à apprendre ».

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 16 janvier 1855
Godin constate qu'Émile occupe la 23e place dans le classement hebdomadaire et l'encourage à figurer parmi les vingt premiers la semaine suivante, classement qui pourra lui valoir 20 F. Il lui annonce que Topin fils a quitté Le Havre pour le Texas le 12 janvier 1855 et que Victor Considerant est parti d'Ostende le 15 janvier. Godin encourage Émile à faire des progrès au collège. Il lui donne des nouvelles de ses cochons d'Inde.

Auteurs : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888) ; Lemaire, Sophie Esther (1819-1881)
Jean-Baptiste André Godin à un Émile Godin, 11 février 1856
Godin poursuit le compte rendu de ses expériences sur le béton. Il souhaite qu'Émile puisse se classer dans les quatre premiers élèves de sa classe, lui indique qu'il a mis dans sa tirelire ce qu'il avait gagné avant les dernières vacances, mais qu'il craint qu'elle meurt désormais de faim. Il l'informe que son filleul est venu le voir et qu'il marche seul maintenant. Il lui donne des nouvelles de son lièvre, de la grand-mère Lemaire et de sa marraine. Émile a écrit à ces dernières que Topin est en route pour revenir du Texas : Godin lui fait remarquer qu'il a sans doute mal compris ce que quelqu'un lui a dit, que Topin est allé à Houston chercher des plantes pour les ramener à La Réunion, où il se trouve. Godin transmet à Émile les compliments de son oncle Lemaire.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Édel, 17 novembre 1856
Godin rappelle à Edel la visite de ses ateliers de construction de navire à Nantes qu'il a faite l'année précédente, et lui demande des renseignements sur une machine à percer les tôles de fer qu'il a vues à cette occasion. Il voudrait faire construire une machine analogue et demande pour cela un croquis de la machine ; il propose de couvrir les frais d'un dessinateur par un bon sur Blachier, dépositaire de ses produits à Nantes. La fin de la lettre est relative à la colonie de Réunion au Texas : « Je ne viens pas à mon grand regret vous entretenir de nos affaires de l'autre monde. Elles sont tombées dans le calme le plus complet, et si nous faisons des affaires fructueuses au Texas, nous ne pouvons maintenant y faire que des affaires. L'avenir de l'idée phalanstérienne n'est plus là plus qu'ailleurs. »

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à monsieur Dugast, 9 décembre 1856
Godin rappelle à Dugast sa visite à Indret, à l'occasion de laquelle il l'avait empêché de partir pour le Texas « lorsque j'ai reconnu l'impuissance de notre direction là-bas à utiliser des capacités comme les vôtres qui auraient été s'y perdre sans profit pour la cause ». Godin souhaite obtenir un croquis du système des machines à vapeur destinées à percer et à étamper les boulons et à découper les tôles, qu'il a vues à Indret, qui lui serait utile pour construire une machine à découper et percer de petits écrous.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 17 décembre 1874
Sur la Société de colonisation européo-américaine du Texas. Godin rappelle que la précédente assemblée des actionnaires de la société n'a pu se tenir en raison de l'absence d'un grand nombre de membres et de l'absence de nouvelles de l'agent de la société au Texas. Une nouvelle convocation devait avoir lieu. Godin s'inquiète de ne rien avoir reçu car il juge la situation assez grave. Il regrette que l'administration de la société n'ait rien fait pour prolonger l'existence légale de la société en Amérique. Il informe Cantagrel qu'il est passé l'avant-veille rue Vivienne pour parler de cette question avec lui, mais que le concierge lui a appris qu'il était sorti. Il demande à Cantagrel ce qu'il compte proposer aux actionnaires comme solution la moins défavorable.

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Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 27 mars 1875
Sur la liquidation de la Société de colonisation européo-américaine du Texas. Godin accuse réception de la lettre de Cantagrel du 20 mars et du Bulletin. Godin fait l'examen du projet de liquidation de la société. L'offre de reprise des actions à 13 % de leur valeur nominale ne lui semble pas acceptable. Il établit que les biens de la société en France, 114 266,83 F, représentent 11 % de la valeur nominale des actions, et il estime que les biens au Texas devraient permettre davantage que 2 % de cette valeur. D'après Giraud, la vente des biens du Texas donnerait 76 000 F, soit 8 % de la valeur nominale des actions. Godin estime qu'on devrait autoriser Giraud à vendre les terres du Texas au rabais. Il regrette que les observations qu'il avait présentées à l'Assemblée générale du 18 mars n'aient pas trouvé place dans le Bulletin. Il engage Cantagrel à informer Giraud qu'il doit faire la publicité pour vendre les terres du Texas. Il lui signale qu'il écrit dans le même sens à Tallon.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Eugène Tallon, 27 mars 1875
Sur la liquidation de la Société de colonisation européo-américaine du Texas. Godin souhaite dresser un état détaillé des valeurs que la société possède en France pour accomplir convenablement la mission de la commission [de liquidation de la société]. Il calcule que ces valeurs permettraient de distribuer 11 % de la valeur des actions (987 817,59 F) aux actionnaires ; en ajoutant le produit de la vente des terres du Texas, on obtiendrait un montant supérieur à celui proposé par Cantagrel. Godin est partisan d'autoriser Giraud à vendre les terres au prix de 75 cents les meilleures terres et 50 cents les autres, afin de mettre la société en situation de verser aux actionnaires 20 % de la valeur des actions. Dans le post-scriptum, Godin récapitule le montant des actifs de la société (114 266 F en France et 86 000 F aux États-Unis) et fait part de ses regrets que le Bulletin n'ait pas publié les observations qu'il avait faites à l'assemblée générale du 18 mars 1875.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à François Cantagrel, 2 avril 1875
Sur la liquidation de la Société de colonisation européo-américaine du Texas. Godin examine les comptes de la société présentés dans la lettre de Cantagrel du 27 mars 1875. Les actifs de la société s'élèvent à 100 595 F en France et au moins à 73 500 F au Texas. Godin conteste le montant de 40 000 F de frais pour réaliser l'actif aux États-Unis. Il estime que la situation la moins avantageuse permettrait de verser aux actionnaires au moins 17 % de la valeur des actions. Il recommande de procéder à la vente des terres du Texas après publicité dans les journaux américains. Il indique enfin que le surplus que la société pourrait retirer de la vente donnerait l'occasion de payer le surplus de travail des agents de la société aux États-Unis.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Louis Eugène Tallon, 2 avril 1875
Sur la liquidation de la Société de colonisation européo-américaine du Texas. Godin accuse réception des lettres de Tallon des 30 et 31 mars et de celle de Cantagrel. Godin plaide pour ne pas précipiter la vente des terres du Texas. Il reprend les comptes de la lettre de Cantagrel pour montrer qu'il est possible de verser aux actionnaires 10 % de la valeur des actions par la vente des actifs en France de la société et qu'il ne resterait que 3 % à réaliser aux États-Unis. Godin pense que Giraud pourrait retirer 75 000 F de la vente des terres du Texas, soit 7 % de la valeur des actions au lieu des 3 % annoncés par Cantagrel. Godin fait valoir en particulier l'intérêt des gros actionnaires.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 26 avril 1875
Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin annonce à son fils Émile qu'il a besoin de Chamolle à Corbigny pour commencer les travaux de sondage dans la vallée de l'Anguison près de Corbigny, mais qu'il est sans nouvelles de l'expédition de l'appareil de sondage de Delaroche. Il rappelle qu'il avait demandé d'arrêter l'appareil en gare de Bohain pour préparer le matériel complémentaire. Il lui annonce qu'il écrit à Delaroche pour envoyer le matériel en toute urgence à Bohain et lui demande de le renvoyer ensuite à la gare de Clamecy pour le faire transporter à Corbigny par le messager Maloigne à l'adresse de Germain Boussard. Il demande à Émile de remettre à Chamolle les titres du Texas et une somme de 500 F. Il accuse réception de la lettre d'Émile du 23 avril et de l'article de Chatelais, qu'il ne juge pas nécessaire. Il décrit à Émile la géologie du sol qu'il se prépare à faire forer par Chamolle.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
Jean-Baptiste André Godin à Émile Godin, 2 mai 1875
Sur la recherche de minerais dans la Nièvre. Godin annonce à son fils Émile que Chamolle est arrivé. Il l'informe que Delaroche a promis d'envoyer le matériel le 4 mai et il lui demande que celui-ci soit étudié à Bohain, pour que les pièces en fer et en fonte puissent être reproduites. Il l'avise qu'il a l'intention de commencer trois sondages à la fois et qu'il lui faudrait alors plusieurs appareils. Il prie Émile de demander à Pernin d'étudier la question. Sur l'emploi de chef de la comptabilité des Fonderies et manufactures "Godin" : Godin demande à Émile s'il a des nouvelles de Colombet. Il lui signale qu'il a reçu les 500 F dans sa lettre du 28 avril, que Chamolle lui a remis les titres du Texas et qu'il a retourné à Bruxelles, signée, une lettre de change qu'il lui avait adressée le 27 avril.

Auteur : Godin, Jean-Baptiste André (1817-1888)
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Godin prévient Crétien qu'il faut se garder de tout enthousiasme dans son appréciation de l'association du Familistère et qu'on y travaille comme partout ailleurs. Il estime qu'il n'y pas de motif à quitter le Texas pour Guise, d'autant que la population est au complet et qu'il faudrait rendre des services spéciaux à l'association pour s'y faire admettre. Il assure toutefois Crétien qu'il peut visiter le Familistère.
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